La Fédération nationale de la Libre Pensée a été informée de l’acquittement intervenu le 1er septembre du militant basque Josu Urrutikoetxea, accusé à tort de terrorisme.
Il ne semble pas que la presse nationale, à l’exception de Mediapart, se soit faite l’écho de cette information. Elle nous semble pourtant d’une grande importance.
D’abord, parce qu’en ces temps liberticides, savoir qu’un militant est acquitté est une excellente chose et constitue, en soi, une défaite des conceptions répressives du gouvernement.
En outre, que l’acquittement ait été prononcé par la Présidente de la 16e chambre correctionnelle anti-terroriste de Paris n’est pas secondaire.
Les attendus, eux-mêmes, sont à relever : « Le fait de participer, d’une façon ou d’une autre, à des tractations, pourparlers, négociations, voyages, rencontres aux fins d’amener une organisation terroriste à cesser définitivement de recourir à la violence ne peut constituer le délit de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme ». C’est un coin dans l’argumentation de la répression et de l’amalgame qui fait d’un avocat, d’un intermédiaire, d’un publiciste, un coupable ou un complice.
Les avocats de Josu Urrutikoetxea ont insisté sur le poids de la mobilisation internationale dans cet acquittement. Nous nous en félicitons. Les libre-penseurs, avec d’autres, beaucoup d’autres personnalités ont apporté leurs pierres à l’édifice commun.
Enfin, ce verdict fera certainement date et pose différemment nombre de problèmes.
Ainsi, on peut légitimement considérer que la question du rapprochement des prisonniers corses peut également être traitée de manière conforme au droit.
Paris, le 6 septembre 2021
image mise en avant : Par Berria — https://www.berria.eus/paperekoa/2163/002/001/2020-12-16/delitu-terrorista-al-da-bakea-negoziatzea-ez-du-zentzurik.htm, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=98010020
