Editorial (extrait) :
Pour le grand public médusé, tout a commencé aux USA, puis dans les pays anglo-saxons.
Voici ce qu’on lit au générique de fin du film « Spotlight » sorti en 2015, qui raconte l’histoire de la 1ère révélation médiatisée des crimes sexuels commis par des ecclésiastiques, et les embûches rencontrées par les journalistes :
« Au cours de l’année 2002, l’équipe de Spotlight a publié environ 600 articles sur ce scandale. 249 prêtres et religieux ont été accusés d’abus sexuels dans l’Archidiocèse de Boston. Le nombre des survivants à Boston s’élève à plus de 1000. En décembre 2002, le cardinal Law a démissionné de l’Archidiocèse de Boston. Il a été affecté à Sainte-Marie Majeure, l’une des églises les plus prestigieuses au monde. De graves scandales d’abus sexuels ont été révélés… »
Suit une liste de 108 villes américaines et de 101 autres dans le monde. Pourtant ni l’Italie, ni l’Espagne, ni le Portugal ne sont cités, la Pologne pour un seul cas.
En France, seuls deux dossiers émergent, à Caen et à Saint-Jean de Maurienne. On voit qu’on était encore loin, très loin de l’ampleur des exactions commises révélée par le rapport Sauvé !
La parole s’est libérée. L’exigence de connaître et de juger les faits s’exprime à présent partout.
Dans le Rhône, après l’affaire Preynat-Barbarin, c’est une nouvelle affaire effarante, qui a été révélée. Et les victimes du P. Ribes s’organisent, avec la constitution d’une association qui a vocation à s’étendre à l’échelon nationale, …voire au-delà.
C’est l’objet de ce numéro. (…)
