Souscription nationale pour la remise sous sa forme originelle et à sa place originale de la Statue du Chevalier de la Barre à Montmartre devant la basilique dite du « Sacré-Cœur »

Pour nous suivre

La Fédération nationale de la Libre Pensée prend l’initiale de lancer une souscription pour la ré-érection de la Statue originale du Chevalier de la Barre à Montmartre. Celle-ci sera mise en place le 7 avril 2023 lors du Colloque international « En finir avec les Concordats en Europe, et les religions établies et officielles et les biens et avantages terrestres des Eglises ! »

Comme en 1904, pour la statue originale, la Libre Pensée appelle les laïques, les démocrates, les républicains, tous les partisans de la défense de la liberté de conscience à souscrire massivement pour nous permettre cette remise en place.

Après la cérémonie de remise en place, nous déposerons cette statue dans un lieu à l’abri des intempéries, mais largement ouvert au public.

Il nous faut 32 000€ !

Chaque souscripteur sera le bienvenu et chaque somme collectée permettre de réaliser cette œuvre de liberté humaine.

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Rendre hommage au Chevalier de la Barre, brûlé à Abbeville le 1er juillet 1766, c’est rendre hommage à son geste d’homme libre. En refusant de saluer une procession, il a affirmé sa liberté de conscience publiquement, il a revendiqué pour tout homme la liberté d’expression. Ce geste, simple en apparence, est si important, si fondamental par tout ce qu’il a déclenché, qu’il lui valut la mort.

En 1897, un Comité du monument La Barre se forme ; il comprend des militants ouvriers, des libres penseurs, des Communards comme Jean Allemane, des dreyfusards, notamment le sénateur Auguste Delpech, un des fondateurs de la Ligue des Droits de l’homme.

En 1904, le Conseil municipal reprend possession d’un terrain de 5 000m2 devant le « Sacré-Cœur », terrain que l’archevêché de Paris s’est indument approprié. Il affirme, en outre, sa volonté de placer la statue du Chevalier dans l’axe de l’entrée principale afin de contrer la domination de l’Église sur le paysage parisien.

Le 3 septembre 1905, des milliers de Libres Penseurs, français, belges, italiens, anglais hongrois, allemands, argentins, tchèques, défilent devant la maquette de la statue du Chevalier. On est trois mois avant le vote de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’État. La date n’est pas innocente. En effet, cette journée qui sera grandiose (25 000 manifestants), précède de Congrès international des Libres Penseurs des 4, 5 et 6 septembre 1905. Les congressistes étaient tous là, de même que de nombreux Francs-Maçons du Grand Orient de France. Tous sont reçus à la Mairie de Paris (plusieurs conseillers municipaux font partie des organisateurs du congrès et de la manifestation). Paris avait été choisi pour le congrès de 1905 car on savait que la Séparation y serait bientôt votée.

Le 4 novembre 1906 a lieu l’inauguration de la statue réalisée par le sculpteur Armand Bloch. Le Chevalier de La Barre est représenté enchaîné au poteau de son supplice, épaules et pieds nus, jambe droite et poignet droit partiellement brisés par la question à laquelle il a été soumis. Le Dictionnaire philosophique de Voltaire est à ses pieds.

Cette statue déclenche la fureur cléricale ; Léon Bloy écrit qu’il s’agit de la « profanation » du Sacré-Cœur par des « bandes énormes de crapules [venues] défiler pleutrement » devant « la sotte image de ce petit salaud de Chevalier de La Barre. ». L’atelier du sculpteur subit plusieurs attaques et la statue est souillée de peinture blanche, de minium…

Sous le prétexte de réaménager le sommet de la Butte, l’Église finit par obtenir que la statue soit déplacée dans un square proche.

En 11 octobre 1941, le gouvernement de Vichy promulgue la loi sur l’enlèvement des statues métalliques en vue de leur fonte. Mais ce ne sont pas toutes les statues qui ont cet “honneur“, les saints et les saintes, les rois et les reines, Jeanne d’Arc, sont épargnés.

Par contre, les Humanistes, les Philosophes, les Victimes de l’intolérance cléricale y passent : le Chevalier de La Barre, Etienne Dolet, Voltaire, Rousseau, Condorcet, Victor Hugo, Zola, Diderot, Marat, Gambetta, Fourrier, Lavoisier, Brocat, Maria Deraismes…

On le voit à travers ce rappel du passé : le Chevalier de La Barre est le symbole constant de la lutte contre le cléricalisme, contre l’obscurantisme, et notre initiative de remettre le Chevalier de la Barre a sa place d’origine n’est pas la commémoration un peu vaine d’un crime du passé, mais un appel à l’action toujours nécessaire pour le respect de la liberté de pensée.

Aujourd’hui, sous prétexte d’état d’urgence permanent, le gouvernement a remis en cause le droit de se rassembler, de manifester ; notre liberté d‘aller et venir a été entravée ; certaines mesures d’exception sont devenues permanentes. Les décrets du 2 décembre 2020 permettent que « les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses ou l’appartenance syndicale » soient recueillies et conservées. Les lois ne sont plus faites pour garantir la liberté, mais pour permettre la répression. »

Liberté de conscience, liberté d’expression, liberté. Cela nous renvoie à la Révolution française et à la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, le 26 août 1789. L’article 10 stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses. » Ce principe est profondément remis en cause par la loi du 21 août 2021 dite « Loi séparatisme », qui entend mettre en place une idéologie d’Etat

La liberté de conscience reconnue à chaque citoyen, c’est la loi de 1905, loi de Séparation des Églises et de l’État qui la garantit. C’est pourquoi depuis plus d’un siècle maintenant, la Libre Pensée veille sur la loi de 1905 et intervient chaque fois que cette loi est victime d’atteintes, directes ou insidieuses.

« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » affirme l’article 2 de la loi de 1905. C’est pourquoi, en s’appuyant sur l’unité réalisée avec l’Appel des laïques, la Libre Pensée a lancé les inventaires laïques, chargés d’établir le plus précisément possible le détournement des fonds publics vers les écoles privées. En faisant ces inventaires, en les publiant, nous faisons vivre la revendication de l’abrogation de la loi Debré et de toutes les lois antilaïques.

La Fédération nationale de la Libre Pensée est en train de terminer l’établissement des biens et des richesses de l’Église catholique, qu’elle rendra public en janvier 2023 et qui démontrera sans contestation possible que non seulement l’Eglise catholique doit payer les victimes des crimes de son clergé, mais qu’en plus, étant assis sur un tas d’or, elle en a largement les moyens. Ce qui rend encore plus insupportable l’aumône qu’elle consent à verser à certaines victimes des crimes sexuels de ses membres.

La Libre Pensée combat toutes les atteintes à la liberté de conscience. Elle dénonce le retour des vieilles méthodes corporatistes issues de la Doctrine sociale de l’Église. Elle exige le rétablissement et le respect du Code du Travail par l’abrogation de la loi El Khomri et l’abandon des ordonnances Macron. Elle défend la Sécurité sociale et le droit à la retraite à 60 ans que les commanditaires de ce gouvernement veulent remettre gravement en cause.

En résumé, la Libre Pensée défend tous les acquis conquis dans le combat pour l’Emancipation et la Liberté humaines.

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Pour « l’émancipation intégrale de la pensée humaine », comme le proclame fièrement le monument en mémoire du Chevalier de La Barre à Abbeville dans la Somme, pour la liberté absolue de conscience, la Libre Pensée mène le combat, fidèle à ce qu’écrivait Victor Hugo : « L’État chez lui, l’Eglise chez elle »

En érigeant, en remettant ce symbole à sa place historique, même de manière momentané, c’est sur tout le combat laïque de près de 150 ans que la Libre Pensée veut honorer. C’est pourquoi elle vous appelle à souscrire massivement.

Merci de votre aide.

La Fédération nationale de la Libre Pensée

Pour souscrire :

Chèque à l’ordre de « Libre Pensée » (Mettre au dos « Statue La Barre » et à envoyer à : Libre Pensée 10/12 rue des Fossés-saint-Jacques – 75005 Paris. Ou faire un virement (RIB joint). Un reçu fiscal vous sera délivré sur demande. Pour les personnes imposables, les versements donnent droit à une réduction d’impôt de 66% du don. Un versement de 100€, une fois déduction fiscale opérée, se réduit donc à une dépense réelle de 34€. Pour les personnes non-imposables, cela ouvre droit à un crédit d’impôts qui sera versé par L’État ensuite.

Ou faire un don par notre site Web : https://www.fnlp.fr/faire-un-don-pour-la-libre-pensee/