Statue originelle du Chevalier de la Barre, Martyr de la Libre Pensée et de la liberté de conscience :

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Contre le « sacré » cœur de la réaction, plaçons haut La Barre !

Pour souscrire :

  • Chèque à l’ordre de « Libre Pensée » (Mettre au dos « Statue La Barre » et à envoyer à : Libre Pensée 10/12 rue des Fossés-saint-Jacques – 75005 Paris
  • Ou faire un virement :  FR76 1820 6002 0665 0276 5558 592
  • Ou faire un don en ligne (carte bancaire ou Paypal) par notre site Web :

Un reçu fiscal vous sera délivré sur demande. Pour les personnes imposables, les versements donnent droit à une réduction d’impôt de 66% du don. Un versement de 100€, une fois déduction fiscale opérée, se réduit donc à une dépense réelle de 34€. Pour les personnes non-imposables, cela ouvre droit à un crédit d’impôts qui sera versé par l’État ensuite.

 

Rendre hommage au Chevalier de la Barre, brûlé à Abbeville le 1er juillet 1766, c’est rendre hommage à son geste d’homme libre. En refusant de saluer une procession, il a affirmé sa liberté de conscience publiquement, il a revendiqué pour tout homme la liberté d’expression. Ce geste, simple en apparence, est si important, si fondamental par tout ce qu’il a déclenché, qu’il lui valut la mort.

En 1897, un Comité du monument La Barre se forme ; il comprend des militants ouvriers, des libres penseurs, des Communards comme Jean Allemane, des dreyfusards, notamment le sénateur Auguste Delpech, un des fondateurs de la Ligue des Droits de l’homme.

En 1904, le Conseil municipal reprend possession d’un terrain de 5 000m2 devant le « Sacré-Cœur », terrain que l’archevêché de Paris s’est indument approprié. Il affirme, en outre, sa volonté de placer la statue du Chevalier dans l’axe de l’entrée principale afin de contrer la domination de l’Église sur le paysage parisien.

Le 3 septembre 1905, des milliers de Libres Penseurs, français, belges, italiens, anglais hongrois, allemands, argentins, tchèques, défilent devant la maquette de la statue du Chevalier. On est trois mois avant le vote de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’État. La date n’est pas innocente. En effet, cette journée qui sera grandiose (25 000 manifestants), précède de Congrès international des Libres Penseurs des 4, 5 et 6 septembre 1905. Les congressistes étaient tous là, de même que de nombreux Francs-Maçons du Grand Orient de France. Tous sont reçus à la Mairie de Paris (plusieurs conseillers municipaux font partie des organisateurs du congrès et de la manifestation). Paris avait été choisi pour le congrès de 1905 car on savait que la Séparation y serait bientôt votée.

Le 4 novembre 1906 a lieu l’inauguration de la statue réalisée par le sculpteur Armand Bloch. Le Chevalier de La Barre est représenté enchaîné au poteau de son supplice, épaules et pieds nus, jambe droite et poignet droit partiellement brisés par la question à laquelle il a été soumis. Le Dictionnaire philosophique de Voltaire est à ses pieds.

Cette statue déclenche la fureur cléricale ; Léon Bloy écrit qu’il s’agit de la « profanation » du Sacré-Cœur par des « bandes énormes de crapules [venues] défiler pleutrement » devant « la sotte image de ce petit salaud de Chevalier de La Barre. ». L’atelier du sculpteur subit plusieurs attaques et la statue est souillée de peinture blanche, de minium…

Sous le prétexte de réaménager le sommet de la Butte, l’Église finit par obtenir que la statue soit déplacée dans un square proche.

En 11 octobre 1941, le gouvernement de Vichy promulgue la loi sur l’enlèvement des statues métalliques en vue de leur fonte. Mais ce ne sont pas toutes les statues qui ont cet “honneur“, les saints et les saintes, les rois et les reines, Jeanne d’Arc, sont épargnés.

Par contre, les Humanistes, les Philosophes, les Victimes de l’intolérance cléricale y passent : le Chevalier de La Barre, Etienne Dolet, Voltaire, Rousseau, Condorcet, Victor Hugo, Zola, Diderot, Marat, Gambetta, Fourrier, Lavoisier, Brocat, Maria Deraismes…

maquette réalisée pour le projet de reconstruction à l’identique

On le voit à travers ce rappel du passé : le Chevalier de La Barre est le symbole constant de la lutte contre le cléricalisme, contre l’obscurantisme, et notre initiative de remettre le Chevalier de la Barre a sa place d’origine n’est pas la commémoration un peu vaine d’un crime du passé, mais un appel à l’action toujours nécessaire pour le respect de la liberté de pensée.

Liberté de conscience, liberté d’expression, liberté. Cela nous renvoie à la Révolution française et à la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, le 26 août 1789. L’article 10 stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses. » Ce principe est profondément remis en cause par la loi du 21 août 2021 dite « Loi séparatisme », qui entend mettre en place une idéologie d’Etat

La liberté de conscience reconnue à chaque citoyen, c’est la loi de 1905, loi de Séparation des Églises et de l’État qui la garantit. C’est pourquoi depuis plus d’un siècle maintenant, la Libre Pensée veille sur la loi de 1905 et intervient chaque fois que cette loi est victime d’atteintes, directes ou insidieuses.

La Libre Pensée défend tous les acquis conquis dans le combat pour l’Émancipation et la Liberté humaines.

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Pour « l’émancipation intégrale de la pensée humaine », comme le proclame fièrement le monument en mémoire du Chevalier de La Barre à Abbeville dans la Somme, pour la liberté absolue de conscience, la Libre Pensée mène le combat, fidèle à ce qu’écrivait Victor Hugo : « L’État chez lui, l’Eglise chez elle »

En érigeant, en remettant ce symbole à sa place historique, même de manière momentané, c’est sur tout le combat laïque de près de 150 ans que la Libre Pensée veut honorer. C’est pourquoi elle vous appelle à souscrire massivement.

Cette inauguration sera le point fort du Colloque international pour « En finir avec les Concordats en Europe, et les religions établies et officielles et les biens et avantages terrestres des Églises ! » où des Libre Penseurs, des Laïques, des Athées, des Humanistes de tous les pays se réuniront à Paris pour avancer vers cet objectif.

Cette nouvelle statue sera ensuite installée dans un local d‘une association humaniste où le public pourra la voir et l’étudier. Sa pérennité est donc assurée pour l’avenir.

Pour cela, il nous fallait collecter au moins 32 000€, nous sommes encore loin d’avoir amassé la somme nécessaire pour réaliser cet acte laïque par essence, il nous manque à peu près 10 000€.

C’est pourquoi, nous en appelons à vous pour que vous contribuiez à cette œuvre de réparation. Nous vous demandons de verser nombreux, les petites sommes (les grandes aussi) sont les bienvenues, les petites rivières font souvent les grands fleuves.

Le 7 avril 2023, sur la Butte Montmartre,
nous devons être à la hauteur
du message porté par le Chevalier de la Barre !

Pour souscrire :

  • Chèque à l’ordre de « Libre Pensée » (Mettre au dos « Statue La Barre » et à envoyer à : Libre Pensée 10/12 rue des Fossés-saint-Jacques – 75005 Paris
  • Ou faire un virement :  FR76 1820 6002 0665 0276 5558 592
  • Ou faire un don en ligne (carte bancaire ou Paypal) par notre site Web :

Un reçu fiscal vous sera délivré sur demande. Pour les personnes imposables, les versements donnent droit à une réduction d’impôt de 66% du don. Un versement de 100€, une fois déduction fiscale opérée, se réduit donc à une dépense réelle de 34€. Pour les personnes non-imposables, cela ouvre droit à un crédit d’impôts qui sera versé par l’État ensuite.

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Voici le projet de Déclaration internationale qui sera discuté pour adoption lors de ce Colloque. La liberté de conscience et la laïcité se conjuguent dans toutes les langues et dans tous les pays sur tous les continents.

Déclaration internationale

«  Pour la Séparation des Églises, Religions et des États  !

Pour l’abrogation des Concordats  !

Pour la fin des privilèges accordés aux Religions  !  »

Ce Colloque international des 7 et 8 avril 2023 à Paris (France), tenu à l’initiative du Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée, soutenu par l’Association internationale de la Libre Pensée et d’autres associations a étudié sous différents aspects les situations des Églises et des Religions dans différents pays sur plusieurs continents.

Les participants, venus de pays de plusieurs continents se sont tous félicités que ce Colloque soit l’occasion de remettre symboliquement la statue originelle du Chevalier de la Barre à sa place initiale en haut de la Butte Montmartre, face à la Basilique dite du «  Sacré-Cœur de Jésus  », dont la symbolique fut de faire expier les Parisiens pour les «  crimes de la Commune de Paris  » de 1871 qui, entre autres, décréta la Deuxième Séparation des Églises et de l’État en France en faisant pour la première fois référence à la liberté de conscience dans la définition de ce principe.

La statue du Chevalier de la Barre honore la mémoire du geste d’un jeune homme qui a affirmé sa liberté de conscience à une époque où elle était interdite et réprimée. Rendre hommage au Chevalier de la Barre, brûlé à Abbeville le 1er juillet 1766, c’est rendre hommage à son geste d’homme libre. En refusant de saluer une procession, il a affirmé sa liberté de conscience publiquement, il a revendiqué pour tout homme la liberté d’expression. Ce geste, simple en apparence, fut si important, si fondamental par tout ce qu’il a déclenché, qu’il lui valut la mort.

Cette statue du Chevalier de la Barre va devenir le symbole de la défense de la liberté de conscience, fondement de la laïcité et de la Séparation des Églises et de l’État. Elle est connue dans le monde entier pour cela. Elle a été sculptée pour symboliser ce qu’avait écrit Voltaire sur le Martyre du Chevalier, en haut du poteau était inscrit «  Impie  » et à ses pieds, il y avait le Dictionnaire Philosophique de Voltaire.

La statue fut érigée et inaugurée lors du Congrès mondial de la Libre Pensée en septembre 1905, parce que la loi française de Séparation des Églises et de l’Etat allait être votée dans les mois suivants. La forme (la statue) rejoignait dans un même mouvement le fond (la loi). 25  000 personnes venues de nombreux pays ont participé à la manifestation d’inauguration, démontrant leur attachement profond à l’avènement plein et entier de la Liberté de conscience.

Les participants à ce Colloque international de Paris, dans leur grande diversité, ont voulu promouvoir cette revendication fondamentale, la Liberté de conscience des militants de la laïcité et de l’Humanisme à travers le monde et sur tous les continents.

Le monument réalisé à l’identique en finition dans les ateliers.

En étudiant les situations diverses de différents pays, il leur est apparu plusieurs évidences  :

  • Le respect et la défense de la Liberté de conscience ne peuvent exister sans dispositif juridique et législatif de Séparation entre sphère religieuse et pouvoir temporel. Ce que Victor Hugo, le grand écrivain libre penseur, a magnifié par cette formule  : «  L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle  ».
  • Des situations de Séparation effective des Églises et de l’État existent dans de nombreux pays, et ailleurs, des éléments de laïcité existent plus ou moins dans les constitutions. La Séparation des Eglises et de l’Etat n’est donc pas l’apanage d’un pays en particulier, auquel cas il s’agirait d’une exception. Au contraire, sous ses différentes formes, la liberté de conscience est avant tout un concept universel largement répandu en tant qu’aspiration des peuples.
  • Les Concordats catholiques (il n’existe pas de concordat avec les autres religions) sont des Accords diplomatiques entre un État (ou une région d’un pays) et le Saint-Siège (nom diplomatique de l’État du Vatican) attribuant des privilèges exorbitants à la seule religion catholique. Ces Accords diplomatiques entraînent un traitement inégalitaire des citoyens non catholiques et sont donc en totale contradiction avec la notion de liberté de conscience.
  • Les Églises et religions établies et officielles sont essentiellement discriminatoires à l’égard de ceux qui n’en sont pas adeptes. Elles sont fondamentalement inégalitaires et en contradiction flagrante avec l’application d’une véritable liberté de conscience.
  • En opposition aux principes universels de liberté d’expression et d’association, les Concordats, les Eglises et les Religions officielles et établies s’engagent inévitablement dans la répression des idées et des personnes qui ne s’identifient pas aux “valeurs officielles” ainsi proclamées et imposées par les Etats. Les Concordats catholiques, les Eglises et les Religions officielles et établies contribuent par leurs doctrines de soumission à l’Etat et au pouvoir, notamment économique, à renforcer la volonté de mettre en œuvre les idéologies d’Etat, par nature totalitaires. Ces dispositions, souvent appelées “délits de blasphème“, sont dans de nombreux cas pénalement répréhensibles. Le “blasphème” est défini comme un concept religieux conçu uniquement dans la sphère interne d’une religion et donc inapplicable aux personnes extérieures aux religions concernées. Cette criminalisation constitue un crime politique contre la liberté d’expression lorsqu’elle s’applique à tous, croyants ou non.
  • Le financement public des Religions, des Eglises et des Cultes par la distribution de l’argent de tous au profit de l’option philosophique de quelques-uns est discriminatoire et contradictoire par nature avec la notion de liberté de conscience applicable fondamentalement aux non-croyants comme aux croyants. Il s’agit d’un avantage scandaleux et d’un détournement de l’argent public qui devrait être utilisé pour l’intérêt général et non pour les intérêts privés de sectes.
  • Les privilèges, notamment financiers, accordés aux réseaux d’enseignement des Eglises et Religions par certains Etats sont attentatoires à l’exigence de l’existence d’une Ecole publique ouverte à tous et discriminatoires, car ils portent atteinte aux principes d’égalité, de science et de rationalisme.
  • Les Eglises catholiques utilisent régulièrement leur statut particulier accordé ou protégé par des Etats complaisants pour échapper à la Justice humaine dans le cas de crimes, notamment sexuels. Il s’agit là d’une discrimination insupportable. Lorsqu’une Justice d’Exception, fût-elle canonique, protège des religieux et les laisse échapper à leurs responsabilités, la Loi humaine est niée, violée.

En conséquence, les participants au Colloque international de Paris,

exhortent toutes les associations et tous les militants attachés à l’Humanisme, à la Laïcité, à la Liberté de conscience à agir dans leurs pays respectifs pour la Séparation effective des Eglises et de l’Etat et à la défendre quand elle existe partiellement ou totalement. Ce dispositif juridique et législatif est le meilleur moyen démocratique de garantir et promouvoir la liberté de conscience qui doit être égale pour toutes et tous.

appellent tous les partisans de la démocratie réelle à se mobiliser pour l’abrogation des Concordats catholiques, des Églises officielles et des Religions établies et à exiger l’abrogation des statuts pénaux de «  délits de blasphème  ».

encouragent les amis de la Liberté de Conscience à exiger des Etats qu’ils mettent fin aux financements publics des cultes et qu’ils lancent une campagne d’enquêtes mettant en lumière les biens et richesses des Religions et des Eglises avec une édition publique.

souhaitent que les Conclusions et les Actes du VIIIe Congrés de l’AILP à Madrid sur la Laïcité de l’Enseignement public soient largement portés à la connaissance des opinions publiques des pays, et notament ses conclusions : L’objectif incontournable des laïques et des libres penseurs est de planifier une éducation non religieuse qui protège la santé mentale des nouvelles générations par le développement d’une conscience rationnelle et critique”.

exigent qu’en matière criminelle, les actes de toute nature commis par les religieux soient soumis à la Juridiction ordinaire de la Justice légale et officielle, donc commune, des pays concernés et qu’aucun privilège ecclésiastique ne soit mis en œuvre pour soustraire les criminels religieux à la Justice Humaine.

 

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