Quatre ans se sont écoulés depuis l’explosion du 4 août. Les Libanais sont descendus hier dans la rue pour commémorer la mémoire oubliée sur le « marché des affaires libanaises ». Les Libanais sont sortis pour commémorer la blessure de l’incident sanglant qui n’a pas guéri. Mais on sentait hier la victoire de la vie sur la mort.
Hélas le nombre de manifestants, de ceux qui marchent pour que justice soit rendue aux victimes de l’attentat et aux victimes du crime organisé (selon eux par l’Etat) a encore diminué. Les magasins aux alentours n’ont pas fermé leurs portes hier, contrairement aux années précédentes. De plus des conflits entre les manifestants : il y avait hélas deux manifestations l’une contre le gouvernement, complice des meurtriers et de la justice corrompue, et l’autre plutôt pro-gouvernement. Et qui dit pro-gouvernement dit pro-Hezbollah. Les deux cortèges sont arrivés en même temps mais les discours sont différents, voire opposés. Des déclarations et des discours ont été lus en commençant par le rassemblement des familles des victimes et en terminant par les avocats, exigeant la formation d’un comité international pour enquêter sur la vérité.