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Compagnons et camarades. Un libre penseur parle des anarchistes. Editions libertaires.
Il s’agit d’un recueil d’articles de Christian Eyschen, parus dans le mensuel « La Raison ». D’aucuns seront étonnés par l’éditeur, Jean-Marc Raynaud, le principal animateur des Editions libertaires. D’autres auront pu l’être par l’éditeur de « Combats laïques, notre histoire », Pierre-Yves Ruff, Théolib se réclamant du protestantisme libéral. De telles alliances reposant à la fois sur des considérations stratégiques et sur la capacité de séduction cordiale de Christian Eyschen, compagnon de table volontiers rabelaisien. Sa fascination pour les militants anarchistes est avérée par les portraits qu’il brosse à la suite d’une série de textes consacrés à l’histoire du mouvement anarchistes. Errico Malatesta, Emile Pouget, Max Stirner, Kropotkine, Rudolf Rocker… vus avec faveur par un trotskiste, certes atypique, c’est rare…
Charles Conte
chargé de mission à la Ligue de l’Enseignement
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L’OURS – Office universitaire de recherche socialiste
Trotskistes et libertaires, par Sylvain Boulouque
À propos de Christian Eyschen, Compagnons et camarades. Un libre penseur parle des anarchistes, éditions Libertaires, 2022, 154p, 15 €
Ce livre reprend un vieux débat entre deux tendances de la gauche : le trotskisme version lambertiste et l’anarchisme synthésiste de la fédération anarchiste.
Le dialogue n’est pas nouveau, il existe depuis les années 1950 quand Pierre Boussel, Alexandre Hebert et Maurice Joyeux discutaient avec, souvent, André Bergeron comme arbitre. Le débat existait aussi déjà à la Libre pensée. Aujourd’hui ce qu’il reste de lambertistes est majoritaire rue des Fossés-Saint-Jacques à Paris. Si l’épisode a été houleux, il reste quelques amitiés comme en témoigne ce livre.
L’ouvrage de Christian Eyschen, militant du Parti ouvrier indépendant, franc-maçon et syndicaliste, est publié par une des figures historiques du mouvement libertaire, Jean-Marc Raynaud. Habituellement, ce sont plutôt les libertaires qui ont la dent dure, ici c’est le contraire. Le trotskiste pointe ce qu’il considère comme les incohérences de l’anarchisme. Connaissant l’auberge espagnol qu’est l’anarchisme, on n’est pas obligé de tout partager, mais force est de reconnaître que quelques critiques sont bien senties.
Sylvain Boulouque
L’OURS – Office universitaire de recherche socialiste
UP 12 2022 et 01 2023 8
Compagnons et camarades, 15€ (+ frais de port)
Librairie de la Libre Pensée 10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 Paris librairie@fnlp.fr
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