Hugorama. La légende des siècles

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Hugorama. La légende des siècles
MELON Laurent

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Lorsque Hugo arrive à Jersey en 1851, il ne prévoit ni la durée de l'Empire, ni la force de l'expérience intérieure qu'il va vivre, face à la Mer, face à lui-même, face à la Mort. Passé l'éclat de "Chatiments", vient la Grande Pyramide des "Contemplations", descente en soi d'un Poète-Monde la création conjointe de "La Fin de Satan" et de "Dieu", et des poèmes épars dont l'éditeur Jules Hetzel va obtenir le groupement en "Petites Epopées", prélude de "La Légende des Siècles", dont il faut ici rappeler, pour en mesurer l'ambition, un titre primitif : "La Légende Humaine". Méditons ces titres : du poète-monde au poète-Satan, du poète de Dieu à celui de l'Homme vu à travers l'Histoire du Monde, la création. hugolienne conviait ici un élargissement cosmique sans précédent dans la poésie française. Il se poursuivra pendant plus de vingt ans, trente, si l'on inclut. Aymerillot, Roland, ébauchés vers 1840. Il sera servi par un métier poétique sans égal. La présente anthologie, pensée par l'auteur de ces lignes, tente de prendre en compte la durée, le métier, et la pluralité du monde Hugolien. La durée et le métier, en incluant les poèmes dont les plus beaux vont de 1853 à 1874, du Romantisme flamboyant au Paransse de l'Hymne à la Terre, via une pièce de transition comme Fleuves et Poètes, La pluralité, en choisissant délibérément de laisser coexister toutes les facettes de l'Océan-Hugo. Le Hugo satirique, qui cloue l'évasion de Bazaine - la honte de 1870 - d'un "Prisonnier" vengeur, le Hugo médiéval, qui donne vie à Roland ou Aymerillot, le Hugo biblique de La Conscience et le Hugo panthéiste du Satyre, le Hugo des Misérables, anticipés dans les Pauvres Gens, et celui qui, dans le droit fil des Tables Tournantes, échappe à toute religion pour se tourner vers les Mages de Clartés d'Ames et chanter l'Evangile pythagoricien de la bonté, de "la Pitié Suprême" envers les animaux. Celui même, "Surréaliste quand il n'est pas bête", qui plaisait tant à André Breton pour l'inclassable Ferdousi... On n'édite point un océan dans une bouteille. Le lecteur qui accepte d'entrer dans cet Hugorama devra passer sur quelques coupures. Du moins a-t-on voulu préserver l'essentiel des grands massifs poétiques de la Première Légende, d'Eve au Lion d'Androclès. Et si cette légende ne se présente pas toujours selon l'ordre académique, d'ailleurs posthume, si elle revêt l'aspect multicolore d'un manteau d'Arlequin, sache, Ledteur bénévole, qu'elle n'en est que plus vivante et plus fidèle à ses origines, celles d'un chantier permanent que seul l'attaque de 1878 pour faire cesser.

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