Le Directoire, la République sans la démocratie

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Quelle est donc cette "tyrannie" dont les artisans du Directoire, après Thermidor, voulaient débarrasser la France ? A en croire Boissy d'Anglas, qui rédige la Constitution de l'an III, c'est celle des assemblées primaires, livrées au suffrage universel, où le peuple est "constamment délibérant". Etrange "dictature", remarquent Yannick Bosc et Marc Belissa, que celle qui favorise la délibération des citoyens, organise l'opposition et autorise les insurrections... A l'encontre du récit qui fait de la période du Directoire celle du "retour à la normale", les auteurs de ce livre y voient surtout la répression des éléments les plus subversifs de la Révolution : où les Droits de l'homme, rangés au placard des principes abstraits, s'effacent devant le droit des propriétaires ; où l'on décapite l'opposition dans le procès de Babeuf et des "Egaux"; où l'on confisque la souveraineté populaire dans la confidence des assemblées censitaires ; où les intrigues - et l'armée - demeurent les seuls instruments de régulation politique. Longtemps boudé par l'historiographie, le Directoire méritait réexamen. Plus qu'une parenthèse entre la Révolution et le Premier Empire, il a été le laboratoire d'une forme de modernité politique, "celle de la république élitiste, parlementaire et colonialiste", dont la formule perdure encore : une république sans démocratie.

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