(Non soumis au vote)
La Commission Administrative Nationale de la Libre Pensée a reçu, pour discussion au Congrès national, une motion de la Libre Pensée de la Réunion.
Celle-ci écrit : «Nous souhaitons un rapprochement de la FNLP et l’Association des Libres Penseurs de France (ADLPF). Nous sommes localement trop peu nombreux pour animer deux associations alors que nous sommes d’accord sur les fondamentaux de notre combat.»
La CAN de la FNLP tient à rappeler l’historique des faits concernant l’ADLPF.
1- Celle-ci a été créée en 1995 par des libres penseurs désireux de s’opposer, à l’intérieur de la Fédération nationale de la Libre Pensée aux responsables élus de la CAN. Elle s’intitulait pour cela : Association de Défense des Libres Penseurs de France.
2- Afin de régler au mieux les tensions internes à la FNLP du fait de cette création, il a été conclu au Congrès de Lézignan de 1995 un Protocole d’accord de fonctionnement de la FNLP, protocole qui a reçu l’assentiment des parties concernées. Cela a entraîné par la suite un Congrès extraordinaire à Paris pour inclure ces dispositions dans les Statuts nationaux.
3- Certaines dispositions de ce Protocole (notamment l’édition d’un bulletin de 8 pages de discussion, inséré dans la Raison), se sont révélées mortifères pour la Libre Pensée. La plupart des autres dispositions ont pu être mises en œuvre sans trop de problème.
4- Après le décès d’Henri Lecoultre (qui ne l’aurait jamais accepté), l’ADLPF s’est transformée en Association des Libres Penseurs de France. C’est-à-dire qu’elle n’était plus une structure interne à la FNLP, mais directement et ouvertement, une association concurrente à celle-ci.
5- Certains, en interne et en externe, se sont ingéniés à créer des problèmes et des polémiques afin de faire croire à une « scission » de la FNLP. Quelques libres penseurs ont alors quitté la FNLP, d’autres ont préféré avoir la double appartenance FNLP/ADLPF.
6- Des forces étrangères à l’Histoire de la Libre Pensée ont soigneusement entretenus cette opération de mystification sur le fait « qu’il y aurait deux Libres Pensées en France ». La FNLP n’oubliera pas le rôle des uns et des autres dans cette affaire.
7- Le départ de la FNLP des « spécialistes de la polémique » a permis à la Libre Pensée de se développer, de multiplier ses activités, d’accroître son rayonnement. Nous en voyons le résultat positif aujourd’hui. La Libre Pensée a retrouvé sa place historique dans le mouvement laïque. Alors que l’ADLPF et ses « amis » ont tout fait pour que la FNLP soit isolée, c’est l’inverse qui s’est produit. C’est l’ADLPF qui est complètement isolée et marginalisée.
8- L’ADLPF ne représente rien. Des groupes la quittent, elle va cesser de publier en format papier sa revue « La Raison militante » (titre qui est historiquement propriété de la FNLP et qui lui a été dérobé). La plupart de ses « responsables » actuels n’ont aucun lien historique avec la Libre Pensée historique. L’ADLPF est dans l’incapacité la plus totale de faire quoique ce soit par elle-même. Elle n’existe (sur le papier) que par sa participation à un « collectif laïque » qui, hormis les Obédiences maçonniques, « regroupe » des associations qui ne représentent rien non plus. L’aîime appelle l’abîme.
9- Au cours des vingt années qui se sont écoulées depuis 1995, la FNLP a pris, à plusieurs reprises, des initiatives pour que tous les libres penseurs se retrouvent en son sein. La FNLP est l’association historique des libres penseurs et de la Libre Pensée. Toutes ces tentatives ont été repoussées par l’ADLPF. La FNLP a enregistré ces refus et a renoncé à toute autre démarche de rapprochement.
10- Il n’y a donc aucune raison que la FNLP fasse quoique ce soit en direction de l’ADLPF. Des militants de l’ADLPF peuvent adhérer aux structures locales de la FNLP, cela leur appartient, ainsi que l’acceptation des structures locales de la FNLP concernées par ces éventuelles demandes. La FNLP n’est désireuse actuellement d’aucun rapprochement avec l’ADLPF.
Voici donc le point de la situation actuelle. La CAN de la Libre Pensée entend cependant répondre à la demande de la Fédération de la Réunion.
1 – Si tout ou partie de l’ADLP souhaite rejoindre la FNLP, il lui appartient de le manifester clairement
2 – Il conviendra alors que l’ADLPF (tout ou partie) tire un bilan public depuis 1995
3 – Si l’on peut admettre (pour pertes et profits) les polémiques et les outrances passées, la FNLP ne peut accepter les calomnies et les mensonges qui ont été professés contre elle.
Notamment :
Last, but not least. Une éventuelle discussion ne pourrait avoir lieu sans que l’ADLPF (tout ou partie) donne clairement sa position sur sa participation à la manifestation du 5 décembre 2015, organisée par la FNLP. La défense de la loi de 1905 et la revendication de l’abrogation de la loi Debré sont constitutives de l’ADN historique de la Libre Pensée.
La Commission « Vœux et Motions » du Congrès national de Creil a discuté de la motion envoyée par la Fédération de la Réunion. Elle a estimé qu’il était plus dans les prérogatives de la CAN que du Congrès national de répondre à celle-ci.
Si un quelconque rapprochement de l’ADLPF vers la FNLP devait avoir lieu, alors il semble évident que le Congrès national, sous une forme ou sous une autre, aurait à en débattre et à se prononcer sur ce processus et éventuellement sur ces modalités.