L’auteur des « Misérables » fut un des fondateurs du mouvement libre penseur organisé. Dès 1869, il adhère au Congrès international des libres penseurs, réuni à Naples contre le Concile du Vatican et le dogme de l’infaillibilité.
Son évolution, commencée avec la Révolution de 48, va du bonapartisme et de la réaction aux idées démocratiques et humanistes. Mais dès sa jeunesse il fait campagne pour l’abolition de la peine de mort et contre les poursuites des socialistes Blanc et Caussidière.
Le 15 décembre 49, il proteste contre l’expédition de Rome, qui aboutit à la destruction de la première République italienne.
En 50, contre la loi Falloux, il réclame pour le peuple le droit à l’instruction gratuite, obligatoire, laïque, donc neutre et soustraite à toutes les influences dogmatiques.
Il combat la loi qui restreint le suffrage universel, ôtant le droit de vote à trois millions d’ouvriers et paysans.
Enfin il se se dresse contre le coup d’Etat du 2 décembre 51 et l’arrivée au pouvoir de « Napoléon le petit ». Cette attitude lui vaut une proscription de 18 ans.
Victor Hugo fut, un ardent défenseur de la Paix. En 1849, lors du Congrès de la Paix, il ose déjà dire :
« Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! ».
Défenseur de la Laïcité et de la Pensée Libre, de la Démocratie, du Progrès social, adversaire du cléricalisme et de toutes les oppressions : Victor Hugo était un Libre Penseur.
Françoise Stora