Communiqué des fédérations de la Libre Pensée de Meurthe et Moselle et de la Moselle
Ite, non jam missa est (La messe n’est plus dite)
Voilà maintenant quelques années que les fédérations de la Libre Pensée de Lorraine protestaient contre l’organisation d’une messe dans les locaux de l’ESPE de la rue de la Victoire à Montigny lès Metz, (anciennement IUFM) à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’association des anciennes et anciens élèves de l’IUFM.
Organisée depuis plus de 90 ans dans les locaux de l’ex IUFM, cette cérémonie était d’autant plus choquante que toutes les autorités locales étaient représentées (ville de Metz, ville de Montigny, Rectorat de Nancy-Metz, Direction de l’Université).
Cette cérémonie ne posait aucun problème dès lors qu’elle était organisée à l’Eglise, située à 550 mètres de là. Son maintien dans les locaux de l’IUFM signifiait surtout la volonté de marquer la présence du « culte majoritaire » à l’école publique.
La revue « L’Ancien » N° 196 nous apprend que cette cérémonie religieuse a été supprimée en 2015, en effet il « est rappelé que la messe qui fût traditionnellement célébrée par l’aumônier en début de matinée pendant de longues années, n’a dorénavant plus droit de cité dans l’établissement selon le vœu de la direction de l’Université « laïcité oblige » et que à la récente démission de l’abbé Thierry Min, il n’y a présentement plus d’aumônier ».
Depuis plusieurs années, les fédérations de la Libre pensée 54 et 57 avaient engagé une campagne « L’Université de Lorraine sera laïque » et avaient été reçues au ministère des universités, délégation de la FNLP conduite par Marc BLONDEL.
La suppression de cette cérémonie religieuse au sein des locaux de l’ESPE, c’est avant tout la disparition d’un symbole de la négation de la séparation Eglise/Etat dans le département de la Moselle.
D’autre part un communiqué du Département de théologie de l’Université de Lorraine non daté, mais probablement de 2017, informe que « les autorités du diocèse de Metz ont annoncé leur choix de se dissocier et de créer une institution distincte de l‘Université pour assurer la formation des cadres du diocèse » .
Mais pour autant tout le dispositif de la convention internationale signé entre le l’Etat Français et le Vatican qui a permis l’intégration du CAEPR (Centre Autonome d’Enseignement de Pédagogie Religieuse) au sein de l’Université Verlaine de Metz reste intact. D’autre part, le rapport de l’HCERES* du 14 juin 2017 souligne que « Des liens sont actualisés avec le diocèse de Metz mais également avec des associations cultuelles… »
*Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur
C’est pourquoi, pour que l’Université de Lorraine devienne totalement laïque, ceci implique :
- L’absence de tout prosélytisme religieux dans les programmes
- Le respect de la laïcité des locaux, ce qui veut dire l’arrêt des cours universitaires au Grand Séminaire
- L’abrogation de la convention internationale signée entre l’Etat français et le Vatican du 25 mai 1974 entre le Saint-Siège et la République française relative au Centre Autonome d’Enseignement de Pédagogie Religieuse de l’Université de Metz signifiant toute rupture des relations avec les autorités ecclésiastiques.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée, avec ses fédérations départementales réclament encore et toujours
L’Université de Lorraine sera laïque :
L’abrogation de la convention internationale du 25 mai 1974Entre le Saint-Siège et la République française relative au Centre Autonome d’Enseignement de Pédagogie Religieuse de l’Université de MetzAbrogation du statut clérical d’Alsace-MoselleL’abrogation du concordat de 1801L’application de la loi de 1905 à la Moselle et à l’Alsace
23 avril 2018