Attention : la venue prochaine de Manuel Valls à Barcelone est une contrefaçon en matière de laïcité et de républicanisme !

Aux associations de Libre Pensée, laïques, humanistes en Espagne

La Libre Pensée française s’adresse aux associations de Libre Pensée, laïques, humanistes en Espagne

Les médias se sont relayés pour annoncer la nouvelle : Manuel Valls sera candidat à la mairie de Barcelone et démissionnera de son poste de député en France. C’est une heureuse nouvelle pour les français qui en sont débarrassés, c’est une triste nouvelle pour les Espagnols et les Catalans qui en sont embarrassés. Nous leur présentons nos excuses par avance.

Qui est  Manuel Valls ?

C’est l’homme de tous les reniements et de tous les parjures.  Ce qu’il a fait lors des primaires pour les présidentielles au Parti socialiste français a montré qu’il n’avait aucun respect pour la parole donnée.

Un politicien sans principe

Le 29 janvier 2017, à l’issue d’un second tour rassemblant plus de deux millions de votants, il est battu par Benoît Hamon (41,31 % des voix contre 58,69 %). En dépit de la règle fixée lors des primaires, il refuse d’apporter son parrainage à Benoit Hamon expliquant être en désaccord avec ses propositions. La Haute autorité des primaires du PS dénonce un « manquement à la parole donnée » qui « contrevient gravement au principe de loyauté et à l’esprit même des primaires».

Le 29 mars 2017, invité sur la chaîne BFM TV, il appelle au soutien d’Emmanuel Macron dès le premier tour. Le même jour, dans une interview accordée à l’Obs, il se déclare prêt à travailler avec François Fillon dans l’hypothèse de la victoire de ce dernier pour « trouver des compromis avec la droite parlementaire ».

Au lendemain de la qualification d’Emmanuel Macron pour le second tour de la présidentielle, il déclare : « nous devons être prêts à le soutenir, à l’aider, à participer à cette majorité ».  N’annonçant pas son départ du PS, il appelle de ses vœux à une exclusion des proches de Benoît Hamon ou à une scission : « Ceux qui ne partagent pas les mêmes idées, ceux qui sont en désaccord sur l’Europe, sur l’économie, sur l’entreprise, sur les questions de sécurité ou de laïcité peuvent-ils encore être dans la même famille politique ? Personnellement, je ne le crois pas, donc doit venir le temps enfin de la clarification. »

Un opportuniste sans rivage à droite et sans honneur

A force d’être dans le sillage des « éléphants du Parti Socialiste », en poussant des coudes et en n’hésitant jamais à faire sortir de la route les concurrents qui pourraient faire obstacle à ses ambitions, il devient ministre. Sa référence, c’est Clemenceau, le briseur de grève. D’où son aversion prononcée contre le syndicalisme ouvrier. On le verra très clairement au moment de la bataille contre la loi antisociale El Khomri où ses crises d‘autoritarisme ont fini par gêner, même dans son camp.

Comme Clemenceau, une seule chose l’intéresse : la répression contre tous ceux qui ne sont pas de son avis. On l’a vu aussi,  quand il a soutenu les mesures répressives contre les indépendantistes en Catalogne.

Mais de tous temps, il est victime d’une incapacité permanente. Général sans troupe, il entraîne même les autres à la défaite. Hollande, El Khomri, Cambadélis, son chemin de croix politique est jalonné d’échecs. Tout ce qu’il touche est atteint. C’est l’homme de la défaite permanente.

A force de trahisons et de coups bas, il finit par être Premier ministre du 31 mars 2014 au 6 décembre 2016. Valls ne va avoir de cesse de torpiller la possible candidature de François Hollande pour sa réélection à la Présidence de la République. Il participera activement à la décision de non-candidature du Président sortant. La voie lui semble alors ouverte  pour sa candidature. Cela sera heureusement un échec total.

Une contrefaçon permanente

Il faut bien tromper le petit peuple, alors quand le costume est trop petit, on en taille un autre. Aussi, comme un politicien bourgeois de la belle époque, Manuel Valls va se travestir en « laïque pur et dur »…  Il veut casser « de l’arabo-musulman » pour complaire à un électorat xénophobe. Son crédo est plus que primaire : l’islamisme, c’est l’Islam, ce sont donc les musulmans. Tous coupables, tous responsables. Par contre, pour l’Eglise catholique, il a les yeux de Rodrigue pour Chimène. Il dira même au Figaro (journal de droite et clérical) : « S’il y avait un problème de laïcité en France avec l’Eglise catholique, cela se saurait ».

Et c’est ce Valls-là qu’un conglomérat sans grands principes en France  va baptiser de « laïque » espérant qu’il sera élu Président de la République et qu’il pourra se montrer généreux après en matière de places et de postes. Cette coterie ambitieuse avait en commun une aversion incontrôlée contre tout ce qui leur semble être « musulman ». Mais tout cela finira dans un ridicule achevé, Valls sauvant son siège de député, mais le couperet est passé bien prés. L’attelage est dans le ravin, et le cocher appellera piteusement à voter Emmanuel Macron pour tenter de faire oublier ses turpitudes.

Si vous êtes pour la laïcité et la République en Espagne : ne comptez pas sur Manuel Valls !

Celui que des sicaires ont présenté frauduleusement en France comme un républicain laïque va-t-il, à Barcelone, se prononcer et agir :

Contre la monarchie franquiste et pour la République ?

Contre le Concordat franquiste et  pour la Séparation des Eglises et de l’Etat ?

Gageons sans peine qu’il se taira sur ces questions, car comme Blaise Pascal, il dira : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Pour gagner l’élection, il dira même exactement le contraire. N’ayant aucun principe en politique, il commettra les pires bassesses pour essayer d’être élu et trahira, une nouvelle fois, tout le monde. Il fera à Barcelone, ce qu’il a fait à Evry et à Paris.

Camarades espagnols, vous voilà prévenus. Rien  de bon ne pourra vous arriver avec quelqu’un comme lui.

Soyez assurés de notre pleine et entière solidarité dans la lutte pour la laïcité, la République et la démocratie.

La Libre Pensée française
Le 28 septembre 2018
Crédit photo wikicommons
Mathieu Delmestre
Remi Jouan
Josep Renalias