Ici Dieu qui parle à ceux d’en bas.
Des bruits du bas de la Terre me sont rapportés par Saint-Pierre, mon portier. Il semblerait qu’il y ait une frénésie qui s‘empare des mortels à propos de la statue de Saint-Michel aux Sables d’Olonne et de la Vierge-Marie sur l’Ile-de-Ré.
Mes chers fils de l’Ouest, qui ont donné une si magnifique Vendée « pour Dieu et pour le Roi », se prosternent aujourd’hui devant des idoles païennes qui représentent la Mère de mon Fils et un archange qui est, somme doute, assez bas dans la hiérarchie divine. Je rappelle qu’à l’origine j’avais interdit formellement toute représentation de moi et de ce qui était lié au divin.
Je constate que ceux qui se réclament de moi désobéissent à mes commandements et notamment aux trois premiers préceptes du Décalogue. En ce sens, les émules de mon voisin de palier, mon copain Allah sont bien plus proches de la Vérité d’origine et divine que les adorateurs de statues.
Si la statue de la Vierge-Marie a été endommagée par un automobiliste, qui avait sans doute forcé sur le sang du Christ, cela ne peut être dû que par ma Volonté qui est toute chose urbi et orbi. Rien ne se fait sans ma volonté, sachez-le.
Les voies du Seigneur étant impénétrables par définition, vous n’avez pas à réagir à mes décisions. Toute chose vient de moi et revient à moi.
Qui êtes-vous pour remettre en cause les voies de la Providence et le dessein de Dieu ? Si la statue de la Vierge a été détruite par un accident, c’est que je l’ai voulu. Car je le répète : les voies de moi sont impénétrables. En remettant en cause ma décision, vous m’offensez.
Repentez-vous !
Je vous rappelle à la Doctrine de l’Eglise catholique, formulée par le Pape Pie X qui en connaissait un rayon, bien plus que vous, disait dans l’encyclique Vehementer nos qui fulminait contre la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat en 1905 : « L’Ecriture nous enseigne que l’Eglise est le corps mystique du Christ, au sein de laquelle des chefs se trouvent qui ont de pleins et parfaits pouvoirs pour gouverner, pour enseigner et pour juger… Il en résulte que cette Eglise est par essence une société inégale, c’est-à-dire une société comprenant deux catégories de personnes : les pasteurs et le troupeau, ceux qui occupent un rang dans les différents degrés de la hiérarchie et la multitude des fidèles ; et ces catégories sont tellement distinctes entre elles, que, dans le corps pastoral seul, résident le droit et l’autorité nécessaires pour promouvoir et diriger tous les membres vers la fin de la société. Quant à la multitude, elle n’a pas d’autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs… »
En conséquence, vous n’avez pas à vous mêler des voies du Seigneur.
Obéissez et faite pénitence !
Par ailleurs, j’apprends que vous osez développer des arguments pour défendre votre idolâtrie païenne du genre : c’est traditionnel, c’est notre culture depuis toujours, et cela favorise le tourisme et le commerce local.
En clair, c’est le lucre qui vous motive, honte à vous ! Vous honorez Mammon. Vous avez oublié l’Evangile de Saint-Mathieu (6-24) : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon ».
Aurais-je sacrifié mon divin Fils Jésus pour rien, lui qui a chassé les Marchands du Temple ?
En vous réclamant de moi dans vos actions d’idolâtrie, de mon Fils, de sa Mère et du catholicisme, vous blasphémez ! Vous ramenez le Divin à une affaire de commerce.
Long sera le chemin de votre Rédemption.
Craignez le courroux de Dieu !
Dieu