La curieuse manière d’informer du Populaire du Centre (Groupe La Montagne)

Pour nous suivre

Il est des journaux qui portent bien mal leur nom. C’est ainsi que le Populaire du Centre par trois articles (11/02/2018, 15/09/2021, 08/12 /2021) a relaté dans un réquisitoire pro domo l’occupation des locaux de la Maison de la Libre Pensée à Limoges, suite à une provocation politique, manipulant des migrants cherchant (on le comprend bien) un abri.

Tout est à charge dans les articles du plumitif besogneux du Populaire du Centre. La Libre Pensée, pour avoir dénoncé cette provocation politicienne, a été assignée devant le TGI de Limoges. Nous rentrerons bientôt dans la période des confitures, là ce fut la déconfiture la plus totale pour les apprentis Torquemada.

Voici la relation de cette Bérézina judiciaire, faite par la Libre Pensée, dans un communiqué :

Séquestration des locaux de la Libre Pensée à Limoges : Thémis a parlé !

On se souvient que suite à une basse manœuvre politicienne, des migrants et leur association ont été amené à squatter les locaux de la Libre Pensée à Limoges, alors que ceux-ci hébergeaient gracieusement des associations locales pour leur permettre de mener leurs activités au mieux.

Fermement et clairement, la Libre Pensée dénonçait cette provocation et la manipulation de migrants, ourdies pour des sombres intérêts. Elle rappelait que si elle n’avait pas été mise devant le fait accompli, elle aurait pu discuter sans problème avec l’association des migrants pour l’aider à trouver une solution positive au mieux des intérêts des migrants non-logés, mais qu’envahir ses locaux et proposer ensuite de discuter, c’était la politique du fait accompli et que c’était inacceptable.

La Libre Pensée, dans des termes que d’aucuns ont pu trouver « excessifs », rappelait que ce type d’agissements n’avaient rien à voir avec les méthodes du mouvement ouvrier et démocratique. Ce qui est un fait indiscutable.

Pour ces propos, la Fédération nationale de la Libre Pensée et Entraide et Solidarité des Libres Penseurs de France étaient citées à comparaitre par « citation directe » pour diffamation le 11 février 2022 au Tribunal de Grande Instance de Limoges.

Le Tribunal confirme l’analyse de la Libre Pensée

Lors de l’audience, en préalable, la Présidente du TGI a indiqué clairement que la citation directe était non-conforme au droit en vigueur. En effet, la loi de 1881 (reformée en 2004) sur la liberté de la presse ne prévoyait pas expressément la responsabilité pénale des personnes morales.

La jurisprudence, constamment appliquée, estime en effet qu’à partir du cas d’un syndicat poursuivi en diffamation, il n’était pas possible de poursuivre une association ou un syndicat, personnes morales, pour diffamation.

En effet, dans une société démocratique, poursuivre une Association, un Syndicat, un Parti, une Obédience maçonnique est une remise en cause de la Loi de 1901 sur la liberté d’association. C’est s’en prendre aux organisations constitutives de la démocratie. Le mouvement ouvrier et démocratique sans organisations constituées et défendues n’est rien. C’est l’individu ramené à l’état de solitude et de servitude face au pouvoir et à l’arbitraire de l’État et du Capital.

De plus, la conception de réprimer les associations « personnes morales » pour des propos tenus est la conception qui fonde la loi antilaïque et liberticide dite « Séparatisme » qui est une épée de Damoclès sur l’existence de la liberté des associations et de leur existence. Cette loi liberticide de la liberté d’association conduira, si elle appliquée, à dissoudre des associations au motif de la tenue des propos d’un de ses membres.

Utiliser cette conception antidémocratique n’honore pas ceux qui ont voulu la faire appliquer contre la Libre Pensée et Entraide et Solidarité.

Nous constatons donc que la Présidente du TGI de Limoges, avec d’autres mots et dans d’autres termes a confirmé que citer nos associations au Tribunal était contraire à la démocratie et à la liberté d’association. Ce sont donc des méthodes totalement étrangères au mouvement ouvrier et démocratique et appartiennent indubitablement au camp « d’en face ».

Nous étions donc totalement dans notre droit de caractériser les provocateurs comme les agents du macronisme, puisqu’ils utilisaient la « philosophie » de la loi « Séparatisme ».

Avons-nous dit autre chose  que la Justice ?

Lors de l’audience, en direct, les « plaignants » ont donc dû retirer leur plainte, mettant ainsi fin à la procédure et établissant, de fait, que la Libre Pensée n’avait commis aucun tort dans cette affaire.

Il n’en demeure pas moins que la Libre Pensée attend des excuses publiques de tous ceux qui l’ont diffamé en se joignant à ce fiasco judiciaire. Faute de quoi, elle ne pourrait qu’en tirer les conclusions nécessaires en matière de dénonciation calomnieuse. Bien entendu, la Libre Pensée informera les directions nationales de ces associations locales qui ont cru bon de participer au lynchage de la Libre Pensée qui ne défendait que ses justes droits.

Par ailleurs, le journal Le Populaire du Centre par trois articles (11/02/2018, 15/09/2021, 8/12 /2021) a « informé » ses lecteurs dans une version totalement à charge contre nos deux associations. En conséquence, nous espérons qu’il aura à cœur d’informer « en toute objectivité » ses lecteurs de l’issue de la procédure judiciaire contre la Libre Pensée en publiant ce communique. Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. . Là aussi, faute de quoi…..

Nous informons que la Librairie de la Libre Pensée a subi récemment une agression d’un groupe de cléricaux se présentant comme « islamo-chrétiens » (sic !) qui voulaient lui faire rendre gorge quant à ses positions sur les statues de saint-Michel en Vendée et de la Vierge-Marie en Charente-Maritime.

Le temps des pogromes et des lynchages serait-il revenu ?
La Libre Pensée ne laissera pas faire !
Force restera au droit et à la démocratie !

Paris, le 10 Mars 2022

La Libre Pensée, par lettre recommandée avec A/R, a donc demandé que le Populaire du Centre Informe ses lecteurs du dénouement des informations quelque peu frauduleuses qu’il avait publiées.

Par lettre et mail du 16 mars 2022, celui-ci opposait un refus à notre demande, sans aucune explication.

Voilà ce qui s‘appelle sans doute un journal non-partisan avec une information objective ?

Comme nous sommes à Pâques, répétons l’adage populaire : « Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son ». Et les cloches, ce n’est visiblement pas ce qui manque. Souvenez-vous en si un jour vous avez ce journal entre les mains. A charge de revanche….

Limoges, le 18 avril 2022