La Libre Pensée rend hommage aux 4 Sergents de la Rochelle !
Participez au Colloque national à la Rochelle le 28 septembre 2022 et vous connaîtrez toute l’histoire de ce moment important
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L’Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée (IRELP), avec le soutien et la participation de la Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP), organise le 28 septembre 2022 un Colloque national à l’Université de la Rochelle. Vous trouverez ci-joint le programme de ce colloque qui s’annonce de qualité.
Le 21 septembre 1822, 4 Sergents gravissent les marches qui les conduisent à la guillotine. Leur crime ? : Être Républicains, Carbonari, Francs-Maçons et d’avoir voulu renverser par une tentative de coup d’État la Monarchie de Louis XVIII, réinstaurée dans les fourgons des émigrés de l’Ancien-Régime après Waterloo.
Ils s‘appelaient Jean-Joseph Pommier, Jean-François Louis-Clair Bories, Marius-Claude-Bonaventure Raoulx, Thomas-Charles-Paul Goubin. Ils sont devenus à tous jamais des martyrs de la véritable République.
La Charbonnerie s’organise en France à partir de mai 1821. Suite à l’assassinait du duc de Berry, elle plonge dans la clandestinité, elle trouve refuge dans les Loges Maçonniques et dans l’armée et en particulier dans le 45éme régiment d’Infanterie. Elle absorbe rapidement l’association des Chevaliers de la liberté (anciens titulaires de la Légion d’honneur).
Dénoncés, arrêtés, questionnés, emprisonnés, ils sont conduits devant leurs juges qui ont décidé de leur faire payer leur blasphème contre la royauté. Ils vont être défendus dans leurs procès par des avocats, dont certains, réputés, ont défendu auparavant Paul-Louis Courier et Béranger. Ils sont condamnés à mort.
Une vaine tentative d’opération des Carbonari pour les libérer échouera, y participe Pierre Leroux, future figure marquante du socialisme naissant. Auguste Blanqui, alors étudiant, assiste à leur exécution. Il jure de les venger et entre en Charbonnerie. L’organiseur Jean-Jacques Margue habite chez Pierre Leroux, rue saint-Jacques à deux pas du siège de la Libre Pensée. Comme disait Paul Eluard, il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres.
C’est sous la Monarchie Louis Philipparde de Juillet que va se développer le culte de leur mémoire et que celle-ci va vivre désormais dans la conscience et la mémoire de beaucoup. Mais incontestablement, l’acmé mémorielle aura lieu pour le centième anniversaire où les Loges maçonniques et les associations de la Libre Pensée se réunissent autour du monument érigé en 1846 en hommage au cimetière de Montparnasse. Jules Vallès dira à propos de ce monument : « C’est là que j’allais le 24 février jadis, quand je prenais pour le sommet de la Révolution cette colonne ravagée qui pèsent sur ces squelettes de héros ».
L’après-midi se tient une grande réunion publique au Trocadéro où interviennent les sommités maçonniques et surtout Paul Painlevé qui prononce un discours marquant. Alors qu’en juin 1917, il demande pourquoi : “ les officiers n’appliquent pas les prescriptions du Service intérieur grâce auquel tout gradé a le droit de forcer l’obéissance. Le général Pétain fait alors observer qu’il est extraordinaire qu’à l’intérieur on n’ose prendre aucune mesure ou qu’on les prend en s’entourant de toutes les précautions possibles contre un fauteur de désordre, et qu’à l’avant, au contraire, on doive prendre les mesures les plus graves immédiatement. Le ministre répond “qu’il couvrira tout acte énergique de répression, il en prend l’engagement devant témoins.“ (Cité par le général Bach au Colloque de Soissons de la Libre Pensée sur les généraux fusilleurs).
L’ancien Président du Conseil et ancien Ministre de la guerre en 1917, flétrira « l’impitoyable exécution de la sentence incurable blessure ». Il réunira dans cette oraison puissante pour les 4 Sergents, le colonel Louis Nathaniel Rossel, lui aussi exécuté ignominieusement pour sa participation à la Commune de Paris. Il demandera aussi une large amnistie pour « les actes d’insoumission commis pendant la Grande guerre »
Il n’y a décidément pas de hasard, mais que des rencontres. Nicole Aurigny, vice-Présidente de la Libre Pensée reliera dans une grande chaine d’union de mémoire contre la Justice militaire tous ces combattants de la Paix dans ce colloque de la Rochelle.
Les libres penseurs, qui sont aussi des libres mangeurs contre tous les interdits religieux, se souviennent que les 4 Sergents se réunissaient dans un café-restaurant de la rue Mouffetard, à deux pas, là aussi, du siège national de la Libre Pensée, comme le rappelait une plaque et que leur nom collectif est celui d’un restaurant réputé de la Rochelle où l’on sert des menus à leurs noms respectifs, que la tour où deux d’entre eux furent enfermés fut rebaptisée « Tour des Quatre Sergents » en 1922. Là aussi, une plaque le rappelle.
Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre
(Karl Marx)
Que vive leur souvenir. La flamme de la Résistance ne s’éteindra jamais
(Monument en hommage aux Fusillés de Chateaubriand)
Participez au Colloque national à la Rochelle le 28 septembre 2022.
Et vous connaitrez toute l’histoire de ce moment important
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