APPEL À SOUSCRIPTION

Le retour du Chevalier de La Barre au pied du Sacré Cœur le 7 avril 2023

Alors que la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Églises et de l’État attendait d’être définitivement votée par le Sénat, les libres penseurs inaugurèrent, le 3 septembre 1905, à l’occasion de leur congrès, la maquette du Monument au Chevalier de La Barre, face à la basilique du Sacré-Cœur, édifiée à partir de 1873 pour punir la Commune de Paris et soutenir la politique d’ordre moral. Ils soulignèrent ainsi la nécessité de combattre les dogmes qui conduisent au fanatisme et de garantir la liberté de conscience des individus par la Séparation des Églises et de l’État.

Rappelons que le présidial d’Abbeville condamna François-Julien Lefevbre de La Barre (1745-1766) à mort et à avoir la langue tranchée pour « impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables » et lui infligea un supplice atroce, le 1er juillet 1766. L’Église romaine ordonna également de brûler en place publique le récent Dictionnaire philosophique de Voltaire (1694-1778), qui défendit le jeune Chevalier en prenant des risques importants. Éminemment symbolique, le monument définitif fut installé en novembre 1905.

Passé par l’École des beaux-arts de Paris dans la seconde moitié des années 1880, puis sociétaire du Salon des artistes français à partir de 1888, le sculpteur Armand Bloch (1866-1932) créa cette belle représentation en bronze du jeune chevalier dont le visage traduisait à la fois la douleur provoquée par son injuste châtiment et l’opiniâtreté qu’il mettait à terrasser le fanatisme. En dépit de l’horrible crime clérical dont il fut victime, le Dictionnaire philosophique restait ouvert à ses pieds comme le signe de la victoire à venir des Lumières.

Originaire de Montbéliard à laquelle il demeura fidèle, Armand Bloch s’imposait pour réaliser cette œuvre. Venu du catholicisme, il avait noué des liens d’amitié avec Émile Zola, le courageux défenseur du capitaine Dreyfus, et rejoint les rangs de la Libre Pensée. Il faisait aussi preuve d’un grand talent pour restituer le drame des suppliciés : il réalisa un haut-relief en bois, intitulé Le Supplicié, aujourd’hui déposé par le Musée d’Orsay au Musée du château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard. En 1899, il avait exécuté un Buste en bronze de Victor Hugo, qui fut notamment Président de la Société de Libre Pensée de Besançon, ville voisine de Montbéliard, où il est actuellement conservé au même endroit.

Le destin de la statue du Chevalier de La Barre fut pour le moins chaotique parce que cette œuvre sentait le soufre en dépit de son grand classicisme. En 1926, après le Cartel des Gauches et du temps du conservateur Poincaré, la Ville de Paris ordonna son déplacement dans le square Nadar, un endroit bien plus discret que le belvédère où elle se trouvait depuis 1905. Durant l’Occupation, elle fut envoyée à la fonte comme d’autres œuvres : la statue d’Étienne Dolet place Maubert ou le Monument à Pierre-Frédéric Dorian (1814-1873), réalisé par Armand Bloch en hommage au maître de forges de Montbéliard.

Justice sera rendue au Chevalier de La Barre et à Armand Bloch le 7 avril 2023 : une reproduction du monument sera érigée face au Sacré-Cœur, pâtisserie architecturale et cléricale classée récemment monument historique. Pour cela :

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Réalisation à ce jour de la confection de la statue originelle

 

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