La Raison n°674 – Septembre 2022

Pour nous suivre

L’éditorial :

C’est la rentrée. Nous espérons que vous avez pu vous détendre pendant cet été. Quelle rentrée ! Sans majorité, mais animé des pires intentions, Emmanuel Macron et son gouvernement en naufrage vont tout tenter pour liquider les acquis sociaux, mettre à mal la laïcité, la santé, les services publics, au nom de la rentabilité et de la compétitivité d’un système capitaliste en folie. Ils vont tout tenter pour nous mettre en guerre, pour préparer d’autres guerres avec l’OTAN et les maîtres du monde. Leur offensive n’aura pas de trêve mais ils sont blessés.

Et pour reprendre le chant des gilets jaunes, On est là, on est là !

Pas tous seuls mais à notre place dans le combat. La Libre Pensée connaît son rôle et ses échéances :

La réhabilitation pleine et entière des fusillés de 14-18. Nous nous adressons aux sénateurs pour que le vote historique de l’Assemblée Nationale soit confirmé. Dans l’atmosphère de guerre que nous connaissons, c’est le droit de dire non à la barbarie quand on est sous l’uniforme.

La célébration de la journée internationale de la Libre Pensée le 20 de ce mois. En France comme dans nombre de pays des cinq continents, des rassemblements et initiatives autour de la figure révolutionnaire de Giuseppe Garibaldi se préparent.

Notre Conseil Général du 1er octobre : une occasion de faire le point pour toutes nos fédérations dans une situation politique et sociale mouvante, riche de dangers mais aussi de promesses. À notre place, nous combattrons pour que la question de l’abrogation de la loi « séparatisme » soit à l’ordre du jour. C’est un objectif autour duquel les associations laïques, les syndicats, les associations qui luttent pour les droits de l’homme et les libertés démocratiques ne peuvent que se rassembler. On en voit chaque jours les premiers effets : dissolutions d’associations, suspension des subventions à la Ligue de l’Enseignement pour des propos tenus par des jeunes dans un exercice de rhétorique, propos pourtant tellement communs, et ce depuis des années, au sein du lycée, « ultra chicos », Stanislas à Paris. La nocivité de cette loi conçue uniquement contre les adeptes du culte musulman permet de frapper toute opposition à un régime en dérive.

Et puis, inéluctablement, la question de la fin de cette république bonapartiste et antidémocratique se posera. La Libre Pensée, sans en pronostiquer l’issue, s’est prononcée clairement pour rendre la parole au peuple par la convocation de l’Assemblée Constituante. La république gaulliste est à bout de souffle. Conçue pour un seul homme appuyé par une assemblée de « godillots », elle ne fonctionne plus. La voix du peuple a commencé à s’exprimer. Les libres penseurs seront dans le mouvement qui monte.

On est là !

Laïque, anticléricale, antimilitariste et sociale, la Libre Pensée résistera, à sa place, aux bruits de bottes et aux hurlements de réacteurs de la guerre moderne. Nicole Aurigny nous livre une excellente analyse du salon militaire « Euro Satory ». Une réunion bisannuelle des marchands d’armes. Elle relève au passage le bilan écologique désastreux des armées du monde, qui ne semble intéresser personne. Ceci m’inspire une réflexion liée à l’éthique. Nos bons pères vaticanesques prêts à s’indigner et à hurler de douleur morale dès que l’on touche à un embryon humain de quatre cellules n’ont jamais dit un mot sur la recherche militaire. Il y a des laboratoires publics et privés, militaires et civils, qui travaillent à l’amélioration de machines à tuer. Bien faibles sont les voix qui s’interrogent sur l’éthique de la chose. J’en cite tout de même une, tirée de la revue internationale « éthique publique » sous la plume du chercheur canadien Alexandre Vidal : « Si l’on reconnaît enfin que le tabac est nuisible pour la vie humaine, combien de temps faudra-t-il pour reconnaître que les bombes le sont également ? » On peut poser la question partout où elles pleuvent.

La recherche sur les armements se poursuit dans la plus grande discrétion. Comment tuer mieux et plus vite ? Mais petit à petit les portes blindées s’entrouvrent et des documents paraissent. Cela fera l’objet d’un article ou d’un dossier dans un prochain numéro. En attendant,

On est là !

Jean-Sébastien Pierre,

Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

La Couverture :

Le Sommaire :

Pour vous abonner, pour recevoir ce numéro