Isolé, battu, rejeté, méprisé, le pouvoir est à l’agonie. Son projet de loi « Travail » le mal-nommé – il devrait s’appeler « Le Capital » tant il est au service du patronat et de la Finance – est rejeté par les organisations syndicales ouvrières et par l’immense majorité de la population.
Depuis plusieurs mois, le bloc inébranlable de la CGT, de la CGT-FO, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF, de la FIDL, de l’UNL rassemble des millions de manifestants et de grévistes contre cette tentative de destruction du Code du Travail.
Quelle impudence et impudeur d’oser se réclamer de 1936 pour messieurs Hollande, Valls, Berger. Voici ce que disait Edouard Daladier (l’homme qui voulait en finir avec « la semaine des deux dimanches (les 40 Heures) » dans son discours du 21 août 1938 : « Il faut que, sans formalités inutiles, ni discussions interminables, toute entreprise qui en a le besoin puisse disposer des heures nécessaires à son activité et non à un taux prohibitif. » C’est-à-dire le contenu exact de la loi El Khomri. Quoiqu’on puisse penser de lui, Léon Blum n’a rien à faire dans cette galère.
C’est Edouard Daladier, l’homme de Munich, de toutes les trahisons, de tous les reniements, de la remise en cause des acquis sociaux de la grève générale de 1936, qui est le véritable mentor de messieurs Hollande, Valls, Berger. Sous Daladier perçait déjà le régime de Vichy du Maréchal Pétain. On a les parrains qu’on mérite.
Allant encore plus loin dans l’ignominie, Messieurs Hollande et Valls prétendent interdire aux organisations syndicales de manifester. Coup de menton, déclarations martiales, le gouvernement emprunte à l’arsenal répressif et antidémocratique des régimes les plus autoritaires des menaces attentatoires à la démocratie. Ce gouvernement est à la dérive.
Avec l’état d’urgence, sans cesse renouvelé, le droit de manifester a été refusé à la Libre Pensée le 5 décembre 2015. Le gouvernement s’enfonce dans la répression. Il ne contrôle plus rien, sa seule réponse est l’autoritarisme arbitraire. Jusqu’où ira-t-il ?
Il faut stopper ce gouvernement dans sa dérive autoritaire !
Il s’agit de la défense de nos libertés démocratiques !
Le droit d’expression, de réunion, d’association, de manifestation sont des droits fondamentaux dans une démocratie. Les remettre en cause qualifie à eux- seuls la véritable nature du régime qui agonise un peu plus chaque jour.
La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle à l’union la plus large pour défendre les libertés démocratiques.
Paris, le 18 juin 2016.