En hommage à notre camarade Marc Blondel

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L’hebdomadaire Le Point a publié une interview de l’ancien Secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly. Dans celle-ci, il a été question de notre camarade Marc Blondel. C’est pourquoi, Christian Eyschen a tenu à préciser certains points pour éclairer les lecteurs du Point (voir lettre ci-dessous).
Le Point n’a pas cru bon d’en informer ses lecteurs. Aussi, en accord avec la Libre Pensée, l’IRELP a décidé de rendre publique cette lettre en hommage à Marc Blondel. Elle rappelle que Marc était aussi membre du Conseil d’Administration de l’IRELP, pour lequel il n’a pas ménagé sa force et sa vigueur pour l’aider à se développer.

Si vous pensez que l’action de Marc Blondel a été utile, nous vous appelons à adhérer à l’IRELP. Joindre un chèque de 20E à l’ordre de l’IRELP et à envoyer à : IRELP 204 rue du Château des Rentiers 750113 PARIS.

Merci de votre soutien et de votre aide militante.

Amicalement

Jean-Marc Schiappa, Président de l’IRELP

* * *

Paris le 21 juin 2018

Monsieur Etienne Gernelle

Directeur du Point

75015 Paris

Monsieur le Directeur de publication

J’ai lu dans votre numéro 2389 une interview de Jean-Claude Mailly, ancien Secrétaire général de la Confédération Force Ouvrière. Il ne m’appartient pas de commenter en quoi que ce soit ses propos, mais je souhaiterais faire porter à la connaissance de vos lecteurs une précision utile.

Avec Marc Blondel, qui était un ami, un camarade, un Frère, nous nous voyions assez souvent pour converser de choses et d’autres. C’est ainsi qu’en septembre 2003, je l’ai vu dans son bureau de Secrétaire général au 141 avenue du Maine et c’est là, qu’il m’a fait part de ses nombreux projets d’activités, toutes bénévoles, qu’il envisageait après son départ de la direction de Force Ouvrière en janvier 2004. Il avait beaucoup d’idées, mais pas celle de « rester avachi dans un fauteuil à regarder la télévision ».

Au cours de cette conversation, c’est moi et moi seul qui ait eu l’idée instinctive de lui proposer de s’investir dans la Fédération nationale de la Libre Pensée. Ceci l’a surpris et il m’a indiqué qu’il y réfléchirait.

Marc Blondel lors du rassemblement pour le 50e anniversaire du serment de Vincennes en  2010

Après son départ de Force Ouvrière, il m’a donné une réponse positive et s’est investi dans la Libre Pensée, au point que très rapidement il en devint le Président national. Il dû ainsi abandonner les autres projets. Il avait été, par ailleurs, sollicité à de nombreuses reprises pour participer à des émissions de radio ou de télévision, qu’il a toutes déclinées, car elles étaient rémunérées. Il était un « militant » et ne voulait pas être payé pour exprimer son point de vue.

C’est ainsi qu’il mena une activité intense, tant nationale qu’internationale à la FNLP. Il a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres pour faire des conférences et animer des réunions. Nous étions ensemble à Oslo en Norvège (après les tueries de l’extrême-droite) en août 2011 pour constituer l’Association internationale de la Libre Pensée avec des centaines de camarades venus des 5 continents.

Loin d’être « avachi » ou « déprimé », Marc Blondel est resté un militant de l’émancipation humaine, jusqu’à son dernier souffle. Pour lui, il y avait encore une vie militante avec ses camarades après son départ du poste de Secrétaire général de Force Ouvrière.

Je tenais à vous dire cela par respect pour la vérité.

Meilleurs sentiments

Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée
et porte-parole de l’Association internationale de la Libre Pensée

Marc Blondel présidant le meeting laïque de Strasbourg pour la défense de la laïcité et pour l’aborgation du régime concordataire d’Alsace-Moselle (4 mai 2013)