L’Idée Libre n°326 « l’Afrique noire sous le joug du colonialisme français » – septembre 2019

Présentation du dossier

Il est difficile de savoir parmi les fléaux capitalistes qui s’abattent sur le monde depuis l’apparition de ce dernier lequel est le plus cruel et le plus ignoble.

Il n’est pas exclu que le colonialisme soit le premier d’entre eux puisqu’il cumule toutes les tares et tous les crimes : militarisme, exploitation, prédation et pillage, racisme, esclavage, massacres, corruption, abrutissement, génocides, famines et pauvreté organisées, cléricalisme, somptueuse hypocrisie puisque c’est au nom de la civilisation que tous ces forfaits sont commis.

Nous verrons que la place de l’Eglise catholique comme avocat et comme soutien n’est pas négligeable.

Et dans les pays qui se sont illustrés dans cette guerre contre l’Humanité, la France, au nom des Lumières et du progrès s’est distinguée et se distingue encore. Nous ne saurions trop rappeler les expéditions militaires actuelles en Afrique et peu importe que la canonnière fut remplacée par le Rafale, ni l’exploitation forcenée des pays et des peuples.

Si nous avons voulu limiter chronologiquement ce dossier, ce n’est pas seulement par excès de preuves et de documents. Il fallait remonter en quelque sorte aux sources du mal, au cœur des ténèbres. Ici plus qu’ailleurs, le présent prend ses origines dans le passé dont les méfaits n’ont pas été extirpés. Le colonialisme, notamment français, a régné en Afrique et continue à régner.

Ce que l’on appelle assez jésuitiquement « la crise des migrants » a une seule explication : la destruction.

Le discours à Dakar le 26 juillet 2017 d’un Président de la Ve République française, s’inscrivant pleinement dans la tradition – avant comme après – des autres Présidents français : « L’hommeafricain n’est pas assez entré dans l’Histoire », n’est pas seulement cynique car niant l’historicité, donc l’humanité des peuples africains. C’est un discours programmatique.

Il avait pour objet de justifier la destruction du continent africain, de ses peuples, de ses richesses.

Jean-Marc SCHIAPPA

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Le Sommaire :

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