Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église a remis son rapport, le 5 octobre 2021, à Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France, et à Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France. (Annonce sur le site de la CIASE).
Le résultat est sans appel : tragique, douloureux, criminel, barbare.
330 000 victimes des crimes sexuels dans l’Eglise catholique : 220 000 crimes commis par des membres du clergé, 110 000 crimes commis par du personnel « laïc » (Croyants non-ordonnés) de l’Eglise catholique.
Keith Porteous Wood, Porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée, rapporteur reconnu à l’ONU ses ces questions a fait exiger par la Commission des Droits de l’Homme en Assemblée plénière que le gouvernement français réponde officiellement sur son action sur ces crimes commis en France.
Les Gouvernements Macron (Philippe, Castex, Borne) n’ont jamais répondu à cette demande internationale officielle. Monsieur le Député Bastien Lachaud (LFI/NUPES) a interpellé publiquement le gouvernement par une question écrite à l’Assemblée nationale. Toujours aucune réponse.
Que cache le Gouvernement Macron/Borne ?
Pourquoi ce silence devant ces crimes barbares ?
La question qui est posée aujourd’hui est celle des réparations financières dues aux 330 000 victimes pour qu’elles puissent se reconstruire, en tout cas pour les aider à le faire, si cela est possible.
Force est de constater que loin de prendre ce chemin, l’Episcopat joue les pingres et voudrait bien que cela soient d’autres qui paient à sa place. La Conférence des Evêques de France (CEF) a sollicité les fidèles catholiques pour qu’ils versent des sommes importantes pour cela. Ceux-ci sont entrés en rébellion ouverte : ce sont aux criminels de payer, pas aux innocents ! L’Eglise a dû renoncer à faire la quête, les troncs sont restés dans les sacristies
En janvier 2022, la CEF a annoncé que le SELAM (Fonds de solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles) serait doté d’une somme de vingt millions d’euros. Elle a présenté cela comme une première avancée significative dans le processus d’indemnisation des victimes d’abus sexuels sur mineurs. Elle a par exemple souligné que l’archidiocèse de Paris a contribué à hauteur de deux millions d’euros, soit moins de 1,5 % du montant de sa trésorerie au 31 décembre 2019.
Devant un tel scandale qui se profilait depuis des mois, la Libre Pensée a demandé à l’ensemble de ses Fédérations départementales de procéder aux nouveaux Inventaires laïques sur les biens et richesses du Clergé. La Fédération nationale de la Libre Pensée remercie vivement les libres penseurs qui ont consacré du temps à rechercher les comptes publiés des associations diocésaines, parfois à intervenir auprès des évêques pour leur rappeler leurs obligations légales en la matière, et à glaner des informations utiles pour mener à bien cette enquête.
Nous avons vu que les propos du Président de la CEF sur « Le secret de la Confession est supérieur aux lois de la République », lui a valu une invitation au Ministère de l’Intérieur et la remise de la Légion d’honneur, quelques temps plus tard. C’est la seul réaction notable que nous avons vu après la demande de l’ONU sur les actions du gouvernement contre les 330 000 crimes sexuels du clergé. Nous avons aussi découvert qu’il y avait aussi un rapport très élastique des Diocèses quant à leurs obligations légales de publier officiellement les comptes.
Les résultats des investigations conduites par la Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP) sur les richesses actuellement détenues par l’Église romaine en France, voire à l’étranger pour certains diocèses, montrent que celle-ci, indépendamment du devoir que lui imposent les exigences les plus élémentaires de la justice et de la morale humaines d’indemniser les préjudices subis par les mineurs victimes de prêtres pédophiles, dispose des moyens de le faire, sans solliciter la générosité des fidèles qui donne lieu à un abattement fiscal de 66 %dans la limite de 20 % du revenu imposable, voire de 75 % sous certaines conditions.
Dans un livre qui vient de sortir, la Libre Pensée établit les richesses de l’Église à, au moins, 8 milliards d’euros disponibles pour payer les indemnisations des victimes et, ce, sans compter les biens des Congrégations qui doivent être au moins, sinon plus élevées et celles des Fondations religieuses qui n’ont rien à leur envier. L’Église catholique n’est pas pauvre, avec ses œuvres, elle est assise sur un tas d’or.
Le scandale et la crise vont encore se développer, on ne compte plus les évêques, archevêques, cardinaux impliqués dans des crimes sexuels. La machine s’emballe.
Rendez-vous avec l’Histoire :
Les turpitudes du Clergé sur France 2 dans l’émission « Complément d’Enquêtes » réalisée avec la Libre Pensée
Le 19 janvier 2023 sur France 2, l’émission d’investigation « Complément d’enquête » réalisée avec la Libre Pensée avait établi l’ampleur des crimes et la Libre Pensée y était largement interviewée pour rendre public le résultat de ses inventaires laïques. Ce documentaire est toujours disponible en replay sur la Chaine France 2.
La Libre Pensée remercie une nouvelle fois Julie Lotz, journaliste, et Éric Colomer, producteur éditorial de la société Dreamway Productions, de l’avoir associée à la réalisation du documentaire.
Vous pouvez vous procurer l’ouvrage de la Libre Pensée à sa librairie directement (12 rue des Fossés-Saint-Jacques – 75005 Paris) ou la librairie en ligne : libre.pensee@fnlp.fr au prix de 12€ + 6€ de frais de port.
Voici un tableau officiel de réparations des crimes
de ce type sur des victimes :
Au forfait par niveau de gravité
Degrés |
Montants en euros |
|
1 |
150 à 2 000 |
Très léger |
2 |
2 000 à 4 000 |
Léger |
3 |
4 000 à 8 000 |
Modéré |
4 |
8 000 à 20 000 |
Moyen |
5 |
20 000 à 35 000 |
Assez important |
6 |
35 000 à 50 000 |
Important |
7 |
50 000 à 80 000 |
Très important |
Excep |
> 80 000 |
Exceptionnel |
Si l’Eglise catholique indemnise les 330 000 victimes pour un niveau 2 de réparation (Type léger), cela lui couterait 2, 640 milliards. Que propose le SELAM : 20 millions d’Euros ! Cherchez l’erreur…