Communiqué de l’association Solidarité FreeAzat — Le 28 mars 2024, le mathématicien russe Azat Miftakhov a été condamné par le tribunal militaire de Ekaterinbourg à 4 ans de prison, dont 18 mois dans une prison de haute sécurité, pour « apologie du terrorisme », suite à un simulacre de procès.
Le procès s’est déroulé entre février et mars 2024, sur quatre audiences, qui ont principalement consisté à entendre trois témoins de l’accusation, et deux experts linguistiques. Les seuls faits reprochés à Azat : avoir prétendument commenté un attentat de 2019 devant un de ses codétenus alors qu’il regardait la télévision. Azat nie les faits. [lire la suite sur Mediapart]
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Dernière déclaration d’Azat lors de son procès
Durant mes précédentes années de détention, suite à ma première condamnation, je n’ai toujours pas développé de vibrant amour pour l’État: et me voici à nouveau sur le banc des accusés. Aujourd’hui, je suis jugé pour ce que les forces de l’ordre qualifient d’ « apologie du terrorisme » en falsifiant les preuves tout comme ils l’ont fait il y a cinq ans.
L’évidence et l’impudence d’une telle falsification ne les embarrassent pas du tout, mais jouent même en leur faveur. C’est comme s’ils nous disaient : « Nous pouvons mettre n’importe qui en prison et cela ne nous coûte rien ». Nous constatons la même arrogance dans les nombreux cas de torture inhumaine pratiqués par les gardiens du régime appartenant au FSB, peux soucieux de la publicité faite à leurs pratiques honteuses. Au contraire, elles sont exhibées comme une source de fierté. Ainsi, l’État manifeste son essence terroriste, pointée du doigt par les anarchistes avant la dernière élection présidentielle, descendus dans la rue avec le slogan «Le FSB est le principal terroriste». Ce que nous avons dit à l’époque est devenu évident non seulement dans notre pays, mais dans le monde entier. Nous voyons maintenant comment l’ensemble de la politique étrangère et intérieure de l’État se transforme en une usine de meurtres et d’intimidations. Alors que l’accusation d’ « Apologie du terrorisme » n’est soutenue que par de faux témoins, les chaînes de télévision fédérales, elles, appellent à tuer en masse ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique de l’État. Nous voyons que l’État, tout en proclamant une lutte contre le terrorisme, cherche en fait à maintenir son monopole sur la terreur.[lire la suite sur le blog Mediapart de Solidarite FreeAzat]