On se souvient que suite à une basse manœuvre politicienne, en les manipulant, des migrants et leur association ont été amené à squatter les locaux de la Libre Pensée à Limoges, alors que ceux-ci hébergeaient depuis des années gracieusement des associations locales pour leur permettre de mener leurs activités au mieux.
Fermement et clairement, la Libre Pensée dénonçait cette provocation et la manipulation subie par des migrants, ourdies pour des sombres intérêts. Elle rappelait que si elle n’avait pas été mise devant le fait accompli, elle aurait pu discuter sans problème avec toute association pour l’aider à trouver une solution positive au mieux des intérêts réels de migrants non-logés, mais qu’envahir préalablement ses locaux et proposer ensuite de discuter, c’était la politique du fait accompli et que cela était inacceptable.
La Libre Pensée, dans des termes que certains ont pu trouver « excessifs », rappelait que ce type d’agissements n’avait rien à voir avec les méthodes du mouvement ouvrier et démocratique. Tout au contraire. C’est un fait indiscutable.
Certains, parfois les mêmes qui dénoncent la Libre Pensée, poussent des cris d’orfraie contre Vladimir Poutine qui envahit l’Ukraine, met la main sur le Donbass et la Crimée et dit après « On discute ». Où est la différence entre ce qu’ils soutiennent à Limoges contre la Libre Pensée et ce qu’ils dénoncent en Ukraine contre Poutine ?
Pour ces propos, la Fédération nationale de la Libre Pensée et Entraide et Solidarité des Libres Penseurs de France étaient citées à comparaitre par « citation directe » pour diffamation le 11 février 2022 au Tribunal de Grande Instance de Limoges.
Le Tribunal confirme l’analyse de la Libre Pensée
Lors de l’audience, en préalable, la Présidente du TGI a indiqué clairement que la citation directe était non-conforme au droit en vigueur. En effet, la loi de 1881 (reformée en 2004) sur la liberté de la presse ne prévoyait pas expressément la responsabilité pénale des personnes morales.
La jurisprudence, constamment appliquée, estime en effet qu’à partir du cas d’un syndicat poursuivi en diffamation, il n’était pas possible de poursuivre une association ou un syndicat, personnes morales, pour diffamation.
Faut-il le rappeler, quitte à passer pour « excessifs » dans une société démocratique, poursuivre une Association, un Syndicat, un Parti, une Obédience maçonnique est une remise en cause de la Loi de 1901 sur la liberté d’association. C’est s’en prendre aux organisations constitutives de la démocratie. Le mouvement ouvrier et démocratique sans organisations constituées et défendues n’est rien. C’est l’individu ramené à l’état de solitude et de servitude face au pouvoir et à l’arbitraire de l’État et du Capital.
De plus, la conception de réprimer les associations « personnes morales » pour des propos tenus est la conception qui fonde la loi antilaïque et liberticide dite « Séparatisme » qui est une épée de Damoclès sur l’existence de la liberté des associations et de leur existence. Cette loi mortifère de la liberté d’association conduirait, si elle était appliquée, à dissoudre des associations au motif de la tenue des propos d’un de ses membres.
Utiliser cette conception antidémocratique et totalitaire discrédite ceux qui ont voulu la faire appliquer contre la Libre Pensée et Entraide et Solidarité. Et leur méconnaissance du droit est confondante et en dit long sur leur incompétence.
Nous constatons donc que la Présidente du TGI de Limoges, avec d’autres mots et dans d’autres termes a confirmé que citer nos associations au Tribunal était contraire à la démocratie et à la liberté d’association. Ce sont donc des méthodes totalement étrangères au mouvement ouvrier et démocratique et appartiennent indubitablement au camp « d’en face ».
Nous étions donc totalement dans notre droit de caractériser les provocateurs comme les agents du macronisme, puisqu’ils utilisaient la « philosophie » de la loi « Séparatisme ».
Avons-nous dit autre chose que la Justice ?
Lors de l’audience, en direct, les « plaignants » ont donc dû retirer leur plainte, mettant ainsi fin à la procédure et établissant, de fait, que la Libre Pensée n’avait commis aucun tort dans cette affaire.
Il n’en demeure pas moins que la Libre Pensée attend des excuses publiques de tous ceux qui l’ont diffamé en se joignant à ce fiasco judiciaire. Faute de quoi, elle ne pourrait qu’en tirer les conclusions nécessaires en matière de dénonciation calomnieuse. Bien entendu, la Libre Pensée informera les directions nationales de ces associations locales qui, en Haute-Vienne, ont cru bon de s’associer publiquement au lynchage de la Libre Pensée qui ne défendait que ses justes droits.
Par ailleurs, le journal Le Populaire du Centre par trois articles (11/02/2018, 15/09/2021, 8/12 /2021) a « informé » ses lecteurs dans une version totalement à charge contre nos deux associations. En conséquence, nous espérons qu’il aura à cœur d’informer « en toute objectivité » ses lecteurs de l’issue de la procédure judiciaire contre la Libre Pensée en publiant ce communique. Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. Là aussi, faute de quoi…..
Nous informons que la Librairie de la Libre Pensée à Paris a subi récemment une agression physique d’un groupe de cléricaux se présentant comme « islamo-chrétiens » (sic !) qui voulaient lui faire rendre gorge quant à ses positions sur les statues de saint-Michel en Vendée et de la Vierge-Marie en Charente-Maritime.
Le temps des pogroms et des lynchages serait-il revenu ?
La Libre Pensée ne laissera pas faire !
Force restera au droit et à la démocratie !
Paris, le 10 Mars 2022